cela se passe dans une commune à coté de chez moi Lundi 02 Juillet 2012
FLESSELLES
Coup de bambou à domicile 
Le cauchemar d'Akim Drani a commencé il y a un an. Un carrelage qui craque, puis des bambous qui envahissent tout le séjour.
La salle de séjour ressemble à un jardin exotique. Un étage condamné,
des complications avec l'assureur : les bambous du voisin ont pris
d'assaut l'intérieur de la maison des Drani.
La maison de la famille Drani à Flesselles est une curiosité. Curiosité
dont elle se serait bien passée. Quand on entre à l'intérieur des lieux,
c'est la stupéfaction : des bambous de plus de 2 mètres ont envahi la
salle de séjour, atteignant le plafond qui donne sur la chambre.
Non, ce n'est pas qu'Akim Drani soit un passionné des plantes exotiques. Le phénomène est bien plus compliqué.
«Il
y a un an, on s'est rendu compte que le carrelage craquait et il
commençait à y avoir des fissures. On se demandait bien ce que qu'il se
passait là-dessous ».
C'est d'ailleurs ce que lui a recommandé son assureur. Et là, surprise.
«J'ai
cassé une partie du carrelage et j'ai découvert des feuilles. J'ai cru à
du maïs, mais en fait, il s'agissait de racines de bambous ».
La petite famille est partie en vacances et au retour, c'est le choc.
«Il
y avait des bambous partout dans le séjour. ça pousse tellement vite
que les tiges ont atteint le plafond, et qu'elles nous empêchent
d'accéder à l'escalier qui donne à notre chambre à l'étage ». Escalier qui, comme la chambre et une salle de jeux, a été condamné.
Comment un phénomène pareil a-t-il pu se déclarer ? Tout simplement
parce que des bambous ont été plantés il y a près de dix ans à proximité
du mur, chez le voisin, dont la maison appartient à la mairie.
La mairie s'est d'ores et déjà proposée de financer la destruction des
bambous, dans la cour du voisin et dans le domicile de M. Drani.
Des racines pouvant atteindre les 15 mètres Mais tout n'est pas si simple car il s'agit aussi de négocier avec son assureur
« qui tente de minimiser les coûts », regrette M. Drani.
«Tant qu'il n'y a pas d'accord sur les travaux du carrelage, on ne peut rien faire ».
Et c'est bien tout le carrelage qu'il va falloir changer. Car les
racines des bambous poussent entre 2 et 15 mètres en moyenne. Il faut
donc casser tout le carrelage de l'habitation pour vérifier jusqu'où les
racines se sont répandues.
Il faut aussi songer au traitement des racines et des tiges de bambous.
«Il
faut les traiter en même temps. Attendre deux à trois semaines que le
produit agisse. Et patienter six mois pour avoir la certitude que les
bambous ne réapparaîtront pas. Car s'il reste une seule racine, ça
repartira de plus belle ».
En attendant le début du chantier, le couple Drani dort dans le dressing
où les nuits tournent au cauchemar à cause de ces maudits bambous.
CHRISTOPHE BERGER
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Somme
Sujet: coup de bambou dans la Somme 
