Qu’il soit retourné à la bêche ou simplement aéré, le potager doit être décompacté à 20 cm de profondeur avant la reprise de la saison.
Même en veillant à ne pas la piétiner, en la paillant et en apportant composts et amendements, la terre de votre potager s’est forcément tassée au bout d’une année. Avant de la remettre en culture, il est indispensable de la décompacter soigneusement, c’est-à-dire de la travailler à une vingtaine de centimètres de profondeur. Hormis quelques très rares exceptions, comme la mâche, rien ne rebute plus les légumes qu’un sol mal aéré, manquant d’oxygène et relativement
imperméable à l’eau.
Organiser le travail du sol• Calculer le temps à consacrer aux planches : un terrain sableux est beaucoup plus simple à reprendre qu’un sol à dominante argileuse ou limoneuse.
• Reprendre le sol immédiatement après le gel (il interdit tout travail). Autre facteur essentiel : le degré d’humidité de la terre. On ne travaille jamais un sol détrempé. Si dans les sols à dominante sableuse ou humifère le séchage est très rapide, il n’en va pas de même pour ceux argileux ou limoneux.
• Faire des essais avant d’agir, ne serait-ce que celui de marcher sur la terre : l’empreinte des pas ne doit pas marquer. Ensuite, enfoncer un outil sur toute la longueur et le retirer, la terre ne doit pas adhérer et doit se décoller des dents aisément.
• Enfin, faire un plan, même sommaire, du potager, même si le sol semble porteur, pour tracer les allées et passe-pieds. De cette façon, le jardinier avisé, évitera ainsi tout risque de piétinement de la terre des futures planches.
Aérer sans excès.
Retourner ou ne pas retourner la terre, le débat reste ouvert… Chacun tranchera en fonction de ses convictions, de son expérience, mais surtout des résultats qu’il aura constaté, l’essentiel étant, quoi qu’il arrive, d’intervenir au bon moment et, encore une fois, de ne pas laisser le sol nu trop longtemps.
Toute la suite de la saison dépendant de cette étape cruciale, prévoir de lui consacrer du temps pour le faire soigneusement et dans les meilleures conditions possibles.
Tenir compte des éventuelles intempéries ou tout simplement de la fatigue physique pouvant interrompre le travail plusieurs jours durant.
Ameublir le sol à la bio-fourche
Avec les désormais célèbres Grelinette, fourche-bêche en T et autres aérabêches (appelées aussi bio-fourches), ou en imprimant un mouvement de va-et-vient avec une classique fourche-bêche, l’efficacité de la méthode n’est plus à prouver. Moins pénible que le bêchage, plus respectueuse de la vie du sol, elle réclame en revanche une terre propre, débarrassée de tout couvert d’adventices ou restes de paillages épais. Pensez à la granulométrie des amendements que vous comptez apporter : il sera impossible d’enfouir du compost ou du fumier mal décomposé.
Bêchager le sol du potager
Pelle-bêche voire louchet ont depuis longtemps fait leurs preuves, mais seront inutilisables dans des terres caillouteuses ou trop compactes. Ne pas oublier les indispensables râteaux et crocs en choisissant là encore soigneusement le modèle.
Toujours privilégier la qualité et penser que des outils à dents trop longues ou en comportant trop sont parfois difficiles à manipuler efficacement dans les terres lourdes.
Le bêchage traditionnel
Retourner le sol à la bêche est une méthode traditionnelle.
On lui reproche sa pénibilité et le mélange des couches du sol, en faisant passer les éléments anaérobies en milieu aérobie, et vice versa. Certes, cette inversion peut s’avérer problématique dans les sols peu profonds, mais elle n’affecte en général pas des terres classiques, correctement entretenues et nourries.
Cette technique, il est vrai relativement éreintante, a en outre l’inconvénient de faire remonter à la surface quelques larves indésirables ; elle permet cependant d’enfouir facilement n’importe quel amendement.
Bêcher et affiner un sol argileux
Toujours un peu délicate, la préparation d’un sol argileux se fait en suivant les 3 étapes classiques qui consistent à décompacter la terre, briser les mottes, puis affiner la planche.
Le bêchage classique, ou celui sans retournement de sol, doit être effectué à la sortie de l’hiver à la condition expresse que le terrain soit sain. Quelques gelées tardives viendront opportunément gonfler les molécules d’eau et participer à l’émiettement de la surface du terrain.
Un passage de griffe, nettoyage moins profond, permet, en outre, de commencer à affiner le sol, d’éliminer les pierres ou des déchets végétaux – à condition toujours que le terrain soit sain.
Pour terminer au râteau, patienter un peu : un sol fin est toujours plus sensible à la battance. L’idéal est de profiter de cette dernière étape pour effectuer un faux-semis.
Pris sur le site rustica.fr
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Aussi rempli que soit ton existence il y aura toujours de la place pour une petite bière..