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Les Gagées des Hautes-Alpes et du Buëch
Petites étoiles jaunes printanières...
Dans les Hautes-Alpes, et plus particulièrement dans le Buëch, il est possible de croiser différentes espèces de Gagées au cours de randonnées dans les champs, les bois et les alpages. Ces plantes très précoces sont parmi les premières plantes que l’on rencontre au printemps. De la familles des liliacées (famille du lis), les Gagées se reconnaissent à leurs fleurs jaunes à six pétales. En réalité, les six pétales ne sont que trois, les trois autres étant des sépales, on parle de périanthe à trois divisions pour ce type de fleurs.
Ces plantes posent des problèmes d’identification qui peuvent se résoudre en observant soigneusement la pilosité de la plante et la forme des feuilles. Le milieu où elles croissent est également un très bon critère d’identification.
Les Gagées des Hautes-Alpes
Dans le département des Hautes-Alpes et dans le Buëch, on rencontre quatre espèces dont trois sont protégées au niveau national.
La Gagée des champs (Gagea villosa), est sûrement la plus abondante. Elle forme souvent de larges groupes dans les champs, les fossés et les talus. Elle se reconnaît facilement à l’abondante pilosité qui couvre sa tige et ses pédicelles floraux. Ses feuilles sont étroites, souvent prostrées contre le sol et plus longues que la tige. Cette plante, bien que localement abondante, est protégée au niveau national.
La Gagée des prés (Gagea pratensis) est bien plus rare. Elle se reconnaît à ses pédicelles floraux glabres, seules les bractées florales portent quelques cils sur leurs bordures. L’unique feuille est également très caractéristique. Elle est très longue, dressée et est fortement carénée sur le dos (anguleuse comme la carène d’un bateau). Cette plante très rare dans les Hautes-Alpes n’est connue que dans très peu de stations du sud du Buëch, ce qui justifie son statut de protection nationale.
La Gagée jaune (Gagée lutea) se rencontre quant à elle dans les sous-bois et les zones fraîches. Elle se reconnaît facilement à son unique feuille dressée et très large dont l’extrémité est rétrécie en forme de capuchon. L’ensemble de la plante est glabre. La Gagée des bois est protégée au niveau national.
La dernière, la Gagée de Liotard (Gagea fragifera), se rencontre dans les prairies subalpines et les alpages. Elle est de petite taille et ses feuilles sont étroites et de section circulaire (comme un ail ou un jonc). C’est la seule Gagée non protégée des Hautes-Alpes, ce qui ne justifie toutefois pas de la cueillir ou de la détruire…