La bile d'ours est un remède de la médecine traditionnelle chinoise. Elle est prélevée directement sur les animaux vivants à l'aide d'un cathéter introduite dans la vésicule biliaire après incision.
La bile d'ours est encore très prisée en Asie, et le gramme de bile séché se vend en moyenne 170 euros1. La croyance populaire lui accorde une faculté de dissoudre les calculs biliaires et rénaux, de calmer les inflammations ainsi que des vertus aphrodisiaques. Une légende japonaise prétend que les samouraïs buvaient de la bile d'ours avant le combat pour s'assurer d'être invincibles2. Certains travaux semblent démontrer que l’acide ursodésoxycholique contenu dans la bile de l'ours (et en plus petite quantité également dans la bile humaine) aurait la faculté de dissoudre les calculs de cholestérol sans effet secondaire notable2,3.
Des associations protestent contre ce marché lucratif, en raison de la barbarie des prélèvements sur les ours4. L’extraction se fait par le biais d'un cathéter fixé en permanence à la vésicule biliaire de l'animal et par lequel le fluide est extrait deux fois par jour5. Une enquête de 2008 a révélé qu'en l'espace de dix jours, plus de 100 autocars avaient amené 1 500 touristes sud-coréens dans des exploitations ursicoles au Vietnam. Un commerce illicite se développe à partir de ce tourisme d'un genre nouveau5.
Selon Animals Asia Fundation, la bile prélevée serait fréquemment pleine de pus, de bactéries, de toxines et 95 % des bêtes finiraient par mourir d’un cancer du foie lié à une affection de la vésicule biliaire5.
Références Wikipédia