ou lilas de perse, lilas des indes, arbre aux chapelets...
Description
Cet arbre à la couronne arrondie de 10 à 12 mètres mais certains sujets atteignent les 45 mètres[réf. nécessaire].
Son écorce gris-marron, crevassée verticalement, laisse apparaître l'aubier jaune clair.
Les feuilles sont alternes à long pétiole avec une longueur de 20 à plus de 60 cm. Elles sont doublement ou triplement pennées. Les folioles font 2-8 cm de long. Elles sont ovales à ovales-lancéolés, acuminées avec des marges serrulées ou sub-serrulées. Elles sont légèrement pubescente ou glabre, le dessus vert foncé, le dessous plus clair souvent pubescent sur les nervures. Froissées, elles exhalent une forte odeur et ont un goût amer. Les jeunes pousses sont tomenteuses.
Les inflorescences apparaissent en mai-juin sur les rameaux de l'année en panicules axillaires lâches de 10 à 20 cm de longueur. Les fleurs petites et agréablement parfumées sont rose-violet clair une fois éclose et plus foncée en boutons, de 1 à 2,5 cm de diamètre à 5 pétales étroits. Elles comportent 10-12 filets fusionnés formant un tube central.
Le fruit est une drupe à mince enveloppe charnue sphérique de 1-3 cm de diamètre jaune-crème à maturité suspendu sur l'arbre tout l'hiver et persistant jusqu'à la floraison suivante en devenant de plus en plus ridée et presque blanche. Le noyau de la drupe est blanc sale, côtelée dans le sens de la longueur, avec un petit trou au centre apical. Il contient trois à six petites graines noires ressemblant à de petits grains de riz.
Les semences sont dispersées par les oiseaux et certains mammifères qui consomment les fruits.
Répartition
Il pousse à l'état naturel à une altitude de 500-2100 m dans les forêts et clairières en Asie et dans le Pacifique depuis le Népal jusqu'aux Iles Salomon et en Australie tropicale. Il est naturalisé en Iran et Turquie et subspontané dans le sud des États-unis et le sud-ouest de l'Afrique.
Culture
Il est multiplié par semis ou bouture. C'est un arbre à croissance rapide préférant les sols humides mais est très tolérant à la sécheresse. Il ne pousse qu'en plein soleil et ne supporte pas le couvert d'autres arbres. Il pousse sans problème en tout type de sols même très pauvre.
Bien qu'originaire de régions chaudes, il peut être planté jusqu'en zone USDA 7 peut-être même 6b.
Les sujets bien lignifiés même jeunes peuvent résister au froid humide jusqu'à -15°C. Comme référence, on peut citer les exemplaires plantés à la faculté de pharmacie d'Angers, au jardin botanique de Strasbourg, au jardin Lecoq à Clermont-Ferrand.[1]
Utilisation
Les feuilles sont utilisés comme un insecticide naturel souvent associé au stockage d'aliments mais ces feuilles ne doivent pas être consommées car elles sont très toxiques. La simple présence d'un tapis de branches feuillues de
Melia dans une serre constitue un excellent répulsif à insectes. De la même façon, la présence d'un
melia dans une zone permet de réguler naturellement la quantité d'insectes en cas de pullulation. On peut également réaliser un purin de feuilles (ou mieux de graines moulues) qui après avoir mariné 24 heures dans l'eau et auquel on aura ajouté un « mouillant » (type savon noir) constitue un excellent insecticide (contre pucerons, chenilles, mouches mineuses, aleurodes, araignées rouges) et antifongique (contre l'oïdium, fusariose, rouille). La rémanence est de 4 à 7 jours.
Aussi connu sous le nom de « Ghoda neem » (Neem des chevaux) en bengali ou « Vilayati neem » (Neem étranger) dans la région du Bundelkhand (centre de l'Inde), on la confond souvent avec le neem (Azaderachta indica) mais ses feuilles ne sont pas aussi amères que le neem.
Les fleurs sont peu attractives pour les abeilles et les papillons mais intéressent parfois certaines espèces de colibri.
Les baies sont toxique pour la plupart des animaux mais peuvent être consommées par les chèvres et les moutons.
Les graines à 5 côtés ont la particularité de présenter un trou en leur centre. Ce qui fait qu'elles étaient utilisées pour en faire des chapelets et d'autres produits nécessitant des perles. C'est d'ailleurs pourquoi cet arbre est parfois appelé « arbre à chapelets ».
L'espèce est principalement utilisée pour son bois de moyenne densité dont la couleur varie du brun au rouge foncé. En apparence, il est facilement confondu avec le teck (Tectona grandis).
Melia azedarach comme les autres membres de la famille des Meliaceae a un bois de haute qualité résistant aux insectes xylophages employée en ébénisterie et pour la confection d'instruments de musique, mais contrairement à de nombreux autres espèces quasi-éteintes d'acajou elle est sous-utilisée.
Il est utilisé occasionnellement comme arbre d'ombrage pour les plantations de caféier et de bananier.
Le lilas de Perse, largement planté en Asie comme arbre de temple, est actuellement utilisé en tant qu’arbre de reboisement en Chine, en Inde, en Amérique du Sud et Centrale. Il a été naturalisé à Madagascar où il est très présent à Antananarivo, il s'y appelle « voandelaka ».
Toxicité
Toutes les parties de l'arbre sont toxiques en raison de leur teneur en azadirachtine. Un insecticide est fait avec fruits et écorce.
Moins d'une dizaine de fruits cause une intoxication mortelle pour la plupart des mammifère dont les humains. Les premiers symptômes d'intoxication sont perte d'appétit, vomissements, constipation ou diarrhée, selles sanglantes, douleurs à l'estomac, congestion pulmonaire, arrêt cardiaque et apparaissent quelques heures après l'ingestion. Le décès survient après environ 24 heures. La quantité nécessaire à une intoxication mortelle est rarement atteinte car bien qu'ayant un goût légèrement sucré, ils ont une odeur peu attrayante.
Cette relative toxicité peut provoquer une diminution de la biodiversité dans les lieux où il pousse en abondance.
Plante envahissante
L'espèce a été introduite vers 1830 comme plante ornementale aux États-Unis (Caroline du Sud et Géorgie) et largement plantés dans le sud du pays. Aujourd'hui, elle est considérée comme une espèce invasive dans le nord, jusqu'à la Virginie et l'Oklahoma. Mais les pépinières continuent à vendre les arbres, et les graines sont également largement disponibles.
Outre le problème de toxicité, son utilité comme arbre d'ombrage dans les zones urbaines est diminuée par sa tendance à rejeter de souche et à rendre les trottoirs glissants lors de la chute des fruits.
Confusion
L'arbre porte de nombreux noms vernaculaires pouvant souvent faire confusion avec Azadirachta indica dans beaucoup de langues. Par exemple le nom français "margousier" est utilisé pour les deux espèces souvent sans les différencier. Au niveau des noms botaniques également, une certaine confusion existe dans les dénominations jusqu'à un synonyme de Azadirachta indica qui est
Melia azadirachta ou encore avec Antelaea javanica répertorié comme synonyme pour les deux. Bien qu'assez semblables, les deux espèces sont pourtant assez différentes d'aspect pour ne pas pouvoir être confondues (en particulier, Azadirachta indica est à feuillage persistant hors climat très sec, alors que
Melia azedarach est à feuillage caduc) .
infos tirée de wikipedia
photo de la fructification actuelle
mes parents ont ce sujet depuis 35 ans, il mesure environ 8 m.
la résistance au froid est plutôt bonne à condition que les tiges soient lignifiées sinon cela gèle. à ce moment là il tient à -15. le semis est facile, la croissance est plutôt rapide.